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Législatives à Kolda : une campagne dans la paix, aucune violence notée…

C’est une campagne sans violence qui se déroule jusqu’à présent à Kolda pour les législatives. Depuis le début de la campagne électorale aucun leader n’a appelé à la violence morale ou physique. Mieux encore,  aucune violence n’a été notée chez les militants. Tout se passe dans la civilité et le fair-play, de Vélingara à Médina Yoro Foula en passant par Kolda. C’est le même scénario paisible qui se répète depuis les locales avec des acteurs politiques matures à la hauteur des attentes. Il faut noter qu’aussi bien du côté de l’opposition que du pouvoir, chacun prône la stabilité sociale. D’ailleurs chaque coalition déroule son programme dans la paix et la tranquillité, sans animosité aucune.

Monsieur Mané, enseignant à la retraite, habillé d’un boubou gris avec un bonnet blanc, d’avancer : « nous sommes heureux de voir la campagne électorale se dérouler dans la paix. Ce climat de paix est pour l’intérêt de tout le monde car l’opposition et le pouvoir n’ont pas intérêt à promouvoir la violence. » À ce titre, il précise : « je ne suis d’aucun parti, mais ce sont des fils de la contrée qui s’opposent en tant que frères ou sœurs avec des liens de parenté. C’est pourquoi, il n’y a aucune raison à se donner en spectacle. Les règles du jeu démocratique sont respectées par les deux côtés. Et je salue cette maturité politique des citoyens. »

Dans l’histoire politique du Fouladou, l’adversité des idées a toujours pris le dessus sur celle de la violence. Et dans ces dernières années où les jeunes ont fait une entrée massive dans la politique, le climat de paix reste le même, malgré quelques tensions.

Aminata Baldé, âgée d’une trentaine d’années, estime que les jeunes ont atteint une certaine maturité en politique maintenant. En ce sens, elle soutient : « on nous taxe souvent d’instigateurs de la violence pendant les campagnes électorales. Mais aujourd’hui avec l’appui des ONG qui nous forment dans la citoyenneté, les choses commencent à s’améliorer. C’est pourquoi, nous préférons nous battre plutôt par les idées que par les biceps. Ainsi, nous allons faire la politique sainement, après tout on est des frères. Mais il faut reconnaitre que tout se passe dans le calme sans violence… »

Hamath Camara de la société civile estime que « pour le moment on touche du bois, il n’y a pas de violence. Mais on ne peut rien prévoir pour la fin de la campagne électorale quand les choses vont devenir sérieuses. » D’ailleurs, il souligne « ce qui me fait mal, c’est de voir tous ces jeunes courir derrière les candidats et au finish ils font les frais de la campagne. Beaucoup d’entre eux n’ont pas de travail et espèrent décrocher un job à la fin. Pour moi, ils devraient joindre l’utile à l’agréable en cultivant comme nous sommes en hivernage… »

Toutefois, il invite les candidats : « une fois élus, je demande aux candidats de respecter leurs promesses en défendant les intérêts des populations… »

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