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Course à la députation ce dimanche : Un scrutin à enjeux ?

Depuis son premier président Lamine Guèye, l’Assemblée nationale, va poursuivre, ce dimanche, dans une logique démocratique, sa dynamique d’élection de représentants du peuple Sénégal. Ce dimanche, sera donc la deuxième fois que le Sénégal devra avoir sa nouvelle représentation nationale après un choix de près de 7 millions d’électeurs. Dans cette élection, huit coalition sont en lice dont Benno Bokk Yakaar et Yewwi Askan Wi sont les plus en vue au regard des dernières élections locales. Après 21 jours de campagne, la course à l’électorat s’achève ce vendredi pour laisser la place au déroulement du scrutin. Mais ces 21 jours sont marqués par des discours de différentes formes. Cohabitation et troisième mandat, deux termes qui sont largement revenus dans les discours du camp de l’opposition. Pour la coalition présidentielle BBY, les réalisations sont brandies pour faire valoir les efforts de l’exécutif et faire adhérer la population Sénégal à la vision du président Macky Sall.

Par ailleurs, l’opposition veut aussi contraindre le président Macky Sall à renoncer à toute velléité de candidature en 2024. « Si Macky Sall perd les législatives, il ne parlera plus de 3e mandat. » Un discours tenu par plusieurs opposants, particulièrement Ousmane Sonko. Faut-il le noter, le patron de Pastef, même ne participant pas à ces élections, n’a pas voulu déserter l’espace pendant la campagne. À quelles fins ? « Si le président Macky Sall pense qu’il peut continuer à éliminer des opposants comme il le désire, il se trompe. En 2024 qu’il le veuille ou non, il partira! » Ainsi parlait Ousmane Sonko dans l’une de ses interventions à Saint Louis pendant la campagne électorale. Une élection au-delà de l’aspect de la confirmation pour les locales qui, selon l’opposition, lui a été largement favorable, sera également une phase « d’élimination progressive » du pouvoir en place.

Pour le pouvoir, les élections législatives font figure de test après les locales de mars, remportées par l’opposition dans de grandes villes du pays comme Dakar, Ziguinchor, dans la partie sud et Thiès dans la partie ouest. Il sera important ainsi pour la mouvance de mesurer l’impact des locales sur le scrutin du dimanche et d’essayer de confirmer sa suprématie de 2019 même si, plusieurs évènements politiques se sont succédé. La tête de liste de la coalition Benno Bokk Yakaar, Aminata Touré, a vanté durant cette campagne, les réalisations du président Macky Sall. Au cours de sa tournée nationale, l’impact du Pudc, de Promovilles, des logements sociaux, du Ter, du Brt (en phase de finalisation) et d’autres projets et réalisations ont été aussi, listés par celle qui est choisie à la tête de liste nationale pour le Benno.

Le scrutin de ce dimanche se déroule dans un contexte de hausse des prix, notamment à cause des conséquences de la guerre en Ukraine qui seconde les effets de la pandémie de covid-19. Des arguments utilisés par l’opposition contre le pouvoir et qui met en avant les subventions des produits pétroliers et des denrées alimentaires ainsi que son programme de construction d’infrastructures. Mais l’opposition, dans ces 21 jours de campagne, toujours insistant sur l’instauration d’un climat défavorable « à un éventuel 3e mandat », est retrouvée sur le terrain par le leader de Geum Sa Bop, Bougane Guèye Dany avec son NTM (Non au Troisième Mandat). Sa liste rejetée, Bougane n’a pas baissé les armes, se disant que l’enjeu de taille, est d’empêcher toujours le président de disposer d’une majorité qui pourrait être synonyme d’un forcing.

Les discours à travers les caravanes sont multiformes même si, des zones ont été marquées par des scènes de violences. Mais les jours qui suivent le scrutin vont édifier l’opinion sur la prochaine composition du gouvernement puisque le Premier ministre sortira de la majorité, mais également, déterminent une nouvelle configuration politique en perspective de 2024.

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